Le président français Emmanuel Macron a estimé mardi en Belgique que "c'est par le dialogue" et "l'explication" qu'il sera possible de mettre fin au mouvement des "gilets jaunes" contre la hausse des carburants.
"Le gouvernement est actuellement confronté à des protestations. C'est dans le dialogue qu'on peut en sortir, dans l'explication, dans la capacité à trouver à la fois le bon rythme et les solutions de terrain", a déclaré Emmanuel Macron lors d'un débat en compagnie du Premier ministre belge Charles Michel avec quelque 800 étudiants à l'université de Louvain-la-Neuve, au second jour de sa visite d'Etat en Belgique.
"Collectivement, il faut qu'on ait un esprit de responsabilité". Sans citer nommément les "gilets jaunes", qui mènent des opérations de blocage depuis samedi, le chef de l'État a jugé "normal" qu'il y ait des protestations car "les choses ne se font pas spontanément". La transition écologique "suppose de changer les habitudes, ce n'est jamais aisé", a-t-il ajouté, en souhaitant que, "collectivement, il faut qu'on ait un esprit de responsabilité".
"Taxer" et "aider les plus modestes". Il a réexpliqué que la stratégie du gouvernement était "d'une part de taxer davantage les énergies fossiles et, d'autre part, d'avoir un accompagnement des plus modestes". Il a cité l'"aide à la conversion (...) pour acheter des véhicules beaucoup moins polluants", l'indemnisation des "gens qui ont besoin de beaucoup se déplacer" et le soutien à ceux "qui se chauffent au fioul".
Hulot, "un homme libre". Emmanuel Macron a par ailleurs indiqué avoir eu "il y a quelques jours au téléphone" Nicolas Hulot, l'ex-ministre de la Transition écologique qui a démissionné fin août. "C'est un ami, un homme libre", qui "a démissionné pour des raisons personnelles que je respecte", a-t-il soutenu. L'ancien ministre, qui reste une des personnalités politiques les plus populaires en France, doit sortir de son silence en participant jeudi à L'Emission politique de France 2.
"Nous gagnerons par la constance", estime Édouard Philippe
Face au mouvement des "gilets jaunes", "nous gagnerons collectivement par la cohérence, la constance et la détermination", a affirmé mardi le Premier ministre Édouard Philippe à la réunion de groupe des députés LREM, selon des participants.
"On vit un moment d'inquiétude parce qu'on se fait engueuler, parce que la situation est tendue. C'est difficile" du fait de "la transformation qu'on a engagée" mais "je pense que nous gagnerons collectivement par la cohérence, la constance et la détermination", a lancé le chef du gouvernement, au quatrième jour du mouvement.