Benjamin Griveaux n’a pas eu de mots assez durs dimanche pour condamner certains "gilets jaunes" qui, selon lui, ont "l’objectif de renverser par la violence les institutions".
Le porte-parole du gouvernement a particulièrement ciblé deux leaders du mouvement, au lendemain de "l'acte 10". "J’ai toujours dissocié les factieux, les séditieux. M. Nicolle, M.Drouet, ont un objectif : renverser par la violence le gouvernement, le président de la République", a-t-il insisté. " Je n’ai pas d’états d’âme à dire que ceux qui revendiquent la violence, qui disent que l’attentat de Strasbourg n’est peut-être pas un attentat terroriste ou en tous cas s’interrogent, sont des factieux, qui ont un objectif politique : renverser le gouvernement", a martelé le secrétaire d’Etat.
"Franchise". Parfois, Benjamin Griveaux a eu des mots qui ont pu crisper les "gilets jaunes". Il a défendu dimanche son droit à la "franchise". "Quand on dit que je jette de l’huile sur le feu… J’ai toujours séparé ceux qui ont enfilé un gilet jaune avec sincérité, avec qui on a un dialogue. Ce sont des gens qui au 15 du mois sont dans le rouge à la banque. Ceux-là, il faut qu’on se batte pour eux", a-t-il expliqué.
"Aucun état d'âme". "En revanche, ceux qui veulent faire du beurre politique sur l’affaire, qui veulent renverser le gouvernement, qui appellent à la violence, qui ne la condamnent pas, qui ont des propos complotistes, conspirationnistes, antisémites, xénophobes, ceux-là, je n’ai aucun état d’âme", a repris Benjamin Griveaux. "Peut-être me trouverez-vous trop durs avec eux. Je pense qu’on ne l’est jamais assez."