Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, et son groupe à l'Assemblée ont précisé mardi les contours d'un programme de gouvernement, en s'adressant, comme Horizons lundi, aux formations politiques à l'exception du RN et de LFI, dans l'attente de la nomination d'un Premier ministre par le chef de l'État. Ce "pacte d'action pour les Français", en partie dévoilé fin juillet et finalisé mardi, s'articule autour de "six priorités" : rétablissement des comptes publics, défense de la laïcité et des institutions, pouvoir d'achat et logement, environnement, sécurité et service publics. Ces priorités constituent "la base sur laquelle nous sommes prêts à engager des discussions" avec les autres partis, écrit le Premier ministre démissionnaire et président du groupe macroniste à l'Assemblée, Gabriel Attal, dans une lettre adressée à plusieurs présidents de groupe.
Gabriel Attal s'adresse au PS, aux Écologistes, aux Communistes, aux Républicains
Comme Laurent Marcangeli, son homologue du groupe Horizons, le parti d’Édouard Philippe, Gabriel Attal s'adresse au PS, aux Écologistes, aux Communistes, aux Républicains (LR) et au groupe centriste Liot. Excluant donc le Rassemblement national et son groupe allié présidé par Éric Ciotti et, à gauche, La France insoumise. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance Stéphane Séjourné a, lui aussi, écrit à certains de ses homologues présidents de parti, dans "une démarche conjointe", a expliqué mardi un conseiller du camp présidentiel. Stéphane Séjourné s'adresse également à Raphaël Glucksmann, président de Place Publique allié du PS aux élections européennes, mais aussi à l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve (La Convention) et à Xavier Bertrand, en sa qualité de "présidents du conseil régional des Hauts-de-France".
Ces deux derniers noms circulent pour Matignon, ainsi que ceux des anciens ministres de centre-droit Jean-Louis Borloo et de droite Michel Barnier. Ces lettres du camp présidentiel interviennent alors qu'Emmanuel Macron n'a toujours pas nommé de nouveau Premier ministre, cinq semaines après les législatives. Le 23 juillet, le président a évoqué pour calendrier la "mi-août", après la "trêve" des Jeux olympiques. Emmanuel Macron, qui a demandé aux partis et groupes politiques d'échanger dans cet intervalle, avait par ailleurs écarté la nomination de Lucie Castets, haute-fonctionnaire désignée par le Nouveau front populaire, coalition de gauche arrivée en tête en nombre de sièges aux législatives et qui revendique Matignon. Lucie Castets a également adressé lundi aux députés et aux sénateurs ses priorités pour l'agenda législatif, dans un courrier co-signé par les sept chefs des groupes parlementaires de gauche.