Un mois après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, le nouveau gouvernement est enfin au complet. L'Élysée a envoyé son communiqué jeudi soir pour dévoiler la liste de la nouvelle équipe gouvernementale. 20 nouveaux ministres et secrétaires viennent s'ajouter aux 14 ministres déjà en poste depuis quatre semaines. Quels enseignements peut-on en tirer ?
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Une forme de continuité
Zéro surprise. Emmanuel Macron, qui le mois dernier appelait ses ministres à avoir "de l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace", ne s'est pas appliqué à lui-même cette recommandation. Ce gouvernement s'inscrit davantage dans une forme de continuité que dans une volonté de rupture. Sur les 20 personnalités nommées jeudi, seules cinq sont des nouveaux entrants.
Les équilibres politiques restent les mêmes. Malgré le coup d'éclat de François Bayrou il y a deux jours, le MoDem garde exactement le même nombre de ministres que dans le précédent gouvernement avec quatre représentants.
Virage à gauche
Et après le clin d'œil à la droite avec le débauchage de la LR Rachida Dati pour la Culture le mois dernier, le chef de l'État met cette fois le cap à gauche en nommant l'ancienne ministre de la Justice, issue du Parti socialiste, Nicole Belloubet, à l'Éducation nationale. Amélie Oudéa-Castéra perd donc son maroquin de la rue de Grenelle mais elle reste tout de même au gouvernement en gardant le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.
Un remaniement marqué du sceau du "en même temps", tant sur la forme que sur le fond, où la signature d'Emmanuel Macron prend très clairement le dessus sur celle de Gabriel Attal.