Nicole Belloubet, nommée mercredi au ministère de la Justice, est d'une certaine façon le contraire de son prédécesseur, François Bayrou : juriste de formation, engagée en politique mais sans l'ambition de l'ancien candidat à la présidentielle et jusqu'à présent inconnue du grand public.
Ancien membre du Conseil constitutionnel. Cette agrégée de droit public quitte à 62 ans le Conseil constitutionnel, où elle siégeait depuis 2013, pour prendre la place laissée vacante par le président du MoDem, en partance pour cause de soupçons d'emplois fictifs de son parti au Parlement européen.
Dans le deuxième gouvernement d'Edouard Philippe, elle devra donc porter la nouvelle législation sur la moralisation de la vie publique, un chantier emblématique du quinquennat ouvert par François Bayrou.
Une "Aveyronnaise pur sucre". Celle qui se définit comme une "Aveyronnaise pur sucre" a un long passé au Parti socialiste mais c'est aussi en technicienne, titulaire d'un doctorat, plutôt qu'en pure politique qu'elle s'attellera à cette tâche.
Ancienne élue PS. Cette ex-élue locale PS avait été nommée au Conseil constitutionnel en 2013 par le président du Sénat de l'époque, le socialiste Jean-Pierre Bel.