Emmanuel Macron présentera lundi soir à la télévision ses réponses au "grand débat" et à la crise des "gilets jaunes". Lors d'une allocution prévue à 20 heures, il annoncera "les chantiers d'action prioritaires et avancera les premières mesures concrètes", a précisé dimanche la présidence, ajoutant que le chef de l'État tiendra également une conférence de presse mercredi, la première de son quinquennat en France.
Les annonces sont "prêtes". Les annonces qu'Emmanuel Macron doit faire lundi "sont prêtes", a affirmé son entourage, assurant qu'elles contenaient "un nouvel acte et des changements en profondeur qui vont être lancés" par le chef de l'Etat pour sortir de la crise. "C'est le sens des réunions qui se tiennent ce (dimanche) soir à l'Elysée", a ajouté cette source, précisant que le président recevait à 19 heures le Premier ministre Édouard Philippe puis des membres du gouvernement à 20 heures.
"Lundi, il donnera le cadre général et annoncera de premières mesures concrètes", a précisé une source proche de l'exécutif. "Mercredi, il les expliquera et les détaillera", a-t-elle ajouté.
Les Français réclament une baisse de l’impôt sur le revenu. Emmanuel Macron, qui a dit vouloir lancer son "Acte 2", s'est préparé d'arrache-pied entouré, entre autres, de ses conseillers les plus proches, le secrétaire général Alexis Kohler, le Premier ministre, et en consultant des poids lourds de la majorité comme le président du MoDem François Bayrou ou le président LREM de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Parmi les pistes évoquées figurent une baisse de l'impôt sur le revenu avec l'éventuelle mise en place de nouvelles tranches pour le rendre plus progressif et la réindexation des "petites retraites" sur l'inflation. Des mesures plébiscitées respectivement par 82% et 88% des Français, selon un sondage Ifop publié dimanche par le JDD, portant sur neuf pistes parmi des dizaines évoquées pendant le grand débat.
Selon cette enquête, une large majorité de Français (87%) jugent nécessaires d'obliger les médecins à s'installer dans les déserts médicaux. Plus de trois sur quatre sont favorables à "un assouplissement des conditions permettant aux citoyens de proposer des référendums" (76%) et 72% se prononcent pour "une allocation unique en direction des plus démunis qui fusionnerait toutes les aides sociales existantes". En revanche, 54% sont contre la suppression de l'ENA.