Rétablissement de la peine de mort, interdiction de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) ou abrogation de la loi Taubira sur le mariage pour tous… L'ouverture prochaine du Grand débat national voulu par l'exécutif, en réponse au mouvement des "gilets jaunes", pousse certains à remettre sur la table des questions que l'on croyait réglées depuis longtemps.
"Des lignes rouges dans les décisions". Pour Nicole Belloubet, ministre de la Justice, "les Français peuvent bien débattre de ce qui leur semble important", mais il y a "des lignes rouges dans les décisions." "Je ne veux pas vivre dans un pays où on réinstaurerait la peine de mort, où le mariage pour tous serait remis en cause", a ainsi déclaré la garde des Sceaux au micro d'Audrey Crespo-Mara, mercredi sur Europe 1.
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Mardi sur BFMTV, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a annoncé que ni le droit à l'interruption volontaire de grossesse, ni l'interdiction de la peine de mort, ni le mariage pour tous ne "seront sur la table" lors de ce Grand débat. La veille, sur Europe 1, Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) qui s'est depuis retirée du pilotage du Grand débat national, avait assuré que toutes les questions pourraient être abordées, au-delà des quatre grands thèmes identifiés (transition écologique, organisation des services publics, et les questions de la fiscalité et de la dépense publique.)