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G.P.
La grève se poursuit ce week-end à la SNCF. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, était sur Europe 1 samedi matin pour évoquer la situation.

Quel bilan tirer après une première semaine de grève à la SNCF et alors que le trafic sera encore très perturbé dimanche et lundi ? Le dialogue social entre les syndicats et le gouvernement est-il en panne, comme l'a sous-entendu la CGT vendredi ? Dans C'est arrivé cette semaine, samedi matin, sur Europe 1, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, estime que c'est au gouvernement de faire un pas en avant.

Laurent Berger dénonce "une forme de mépris". Au micro de David Abiker, sur Europe 1, Laurent Berger estime que "la balle est dans le camp du gouvernement". "En terme de méthode, il aurait mieux fallu ouvrir une négociation en amont de la présentation d'un projet de loi. (...) Il y a un exercice du pouvoir qui est beaucoup trop vertical et qui est une forme de mépris à l’encontre des corps intermédiaires", déplore le numéro 1 de la CFDT.

"Négocier, c'est arriver à un point d'équilibre." "Il y a des discussions à avoir sur la gouvernance de la SNCF, sur la question de la dette et sur la convention collective du ferroviaire", explique le syndicaliste. De nouvelles réunions avec la ministre des transports Élisabeth Borne sont prévus dans les jours à venir. "Négocier, c'est arriver à un point d'équilibre et à un compromis et pour le moment, il n'est pas trouvé", annonce le secrétaire général de la CFDT. Vendredi, une nouvelle réunion a eu lieu entre la ministre et les organisations représentatives (CGT, Unsa, SUD, CFDT). Réunion à l'issue de laquelle la CGT a prévenu que la grève pourrait "aller au-delà du mois de juin" si le gouvernement persiste dans cette direction.

"La dette doit être reprise par l'État". "L'idée de la CFDT n'est pas de mener un conflit dur, qui dure", affirme de son côté Laurent Berger. Le secrétaire général indique que la CFDT a mis des propositions sur la table. "Nous disons par exemple que la dette doit être reprise par l'État et qu'il n'y a pas d'autres possibilités", souligne-t-il. "Quoiqu'il arrive à la SNCF demain, il faudra des cheminots pour faire rouler les trains et accueillir les usagers. On ne le fera pas correctement s'ils ont le sentiment que cette transformation se fait contre eux", prévient Laurent Berger.