La ministre des Transports Elisabeth Borne a déploré jeudi une "posture incompréhensible" après l'annonce de la grève décidée par l'intersyndicale de la SNCF pour protester contre la réforme de l'entreprise. "Je ne peux que déplorer cette décision qui manifestement vise à pénaliser les usagers", a-t-elle déclaré à BFMTV. "Cette posture est incompréhensible" et "ma posture à moi, c'est la concertation, la négociation", a-t-elle ajouté.
36 jours de grève en trois mois. L'intersyndicale CGT-Unsa-Sud-CFDT de la SNCF a annoncé jeudi soir une grève au rythme de "deux jours sur cinq" à partir du mardi 3 avril et jusqu'au jeudi 28 juin, pour protester contre la réforme en cours de l'entreprise. Au total, l'intersyndicale CGT-Unsa-Sud-rail-CFDT Cheminots a prévu 36 jours de grève en trois mois, comprenant les vacances de printemps des trois zones et l'ensemble des ponts du mois de mai.
Appel à la grève à la SNCF: une posture incompréhensible pour la ministre chargée des Transports pic.twitter.com/DqcrwnSqOp
— BFMTV (@BFMTV) 15 mars 2018
Une grève "un peu décalée". Réunie au lendemain de la présentation en conseil des ministres d'un projet de loi d'habilitation permettant le recours à des ordonnances pour réformer le secteur ferroviaire, l'intersyndicale s'est donnée rendez-vous à nouveau mercredi prochain pour décider des détails de ce mouvement de grève. Le patron de la SNCF Guillaume Pepy a pour sa part jugé que cette grève était "un peu décalée par rapport à la concertation qui est engagée".