La députée écologiste Sandrine Rousseau a appelé mercredi à "la grève générale", espérant que le mouvement de grève dans les raffineries et dépôts de carburants chez TotalEnergies et ExxonMobil provoque une "étincelle". "J'espère que ce sera l'étincelle qui déclenchera un mouvement de grève générale parce que la colère dans le pays est telle que je pense qu'il y a vraiment matière à bloquer et à changer les politiques libérales qui sont mises en place par le gouvernement", a déclaré la députée EELV de Paris à franceinfo.
"On dit depuis maintenant des années que les mouvements sociaux ne servent à rien mais là, on s'aperçoit que ça sert à quelque chose", a-t-elle ajouté.
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Une marche contre la vie chère
Les salariés de six des sept raffineries de France ont voté mercredi à l'aube la poursuite de la grève pour obtenir de meilleurs salaires, prolongeant la pénurie de carburant qui affecte le pays tout entier. Peu après 9h, le gouvernement a lancé, comme il l'avait menacé la veille, la réquisition des personnels du dépôt d'ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime).
Interrogée sur la marche du 16 octobre, à l'appel des partis de gauche alliés au sein de la Nupes, Sandrine Rousseau a estimé que son message était de dire "qu'il n'y a pas de fatalité dans les problèmes que connaissent les Français et Françaises aujourd'hui pour remplir leur frigo, autant que pour payer leurs factures". "Il y a de l'espoir il y a vraiment quelque chose d'autre à faire pour que le pays aille mieux".
"Toute une série de secteurs aujourd'hui qui trouvent qu'ils sont dans une situation de mauvaise rémunération devraient rentrer dans le mouvement", a abondé le député LFI Alexis Corbière au micro de RTL. Pour lui, "ce n'est pas leur lutte, c'est notre lutte". "Tous les salariés doivent comprendre que la victoire" des salariés des raffineries "ouvrirait la porte à tous ceux (...) qui n'ont pas la même rapport de force", a ajouté le député de Seine-Saint-Denis, en appelant également à participer à la "marche contre la vie chère et l'inaction climatique" de dimanche.
Marche à laquelle les principaux syndicats dont la CGT ont refusé de s'associer, entraînant notamment le désistement du patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner qui ne s'y rendra pas "à titre personnel", a-t-il expliqué à France info, car pour lui, le rôle du politique est d'"être en accompagnement des syndicats".