Il est plus facile aujourd'hui de parler du harcèlement scolaire, a affirmé jeudi Brigitte Macron, l'épouse du chef de l'État, rappelant qu'il y avait auparavant "une forme d'omerta" sur le sujet. Lors d'un déplacement au collège des Petits Ponts à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, destiné à sensibiliser les jeunes contre ce fléau, Emmanuel Macron a déclaré devant la presse : "Avant (...) il y avait une forme d'omerta, on n'avait pas le droit de dire, il ne fallait pas. Maintenant c'est possible".
"On peut dire, maintenant", a insisté l'ancienne professeure de français, accompagnée du ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer et de la secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.
10% des élèves de primaires touchés. Un collectif du lycée Louis-Bascan de Rambouillet, dans les Yvelines, répondant au nom de "Team anti-harcèlement" et constitué principalement de lycéens âgés de 16 ou 17 ans, était également présent pour parler aux plus jeunes. "Au bout d'un moment, même si on sature, on sait qu'on peut lutter contre (le harcèlement)", a expliqué Fatou, élève de terminale.
"N'ayez pas peur des représailles, parce qu'une fois que vous en avez parlé, vous êtes protégés", a-t-elle ajouté devant le groupe d'élèves du collège des Petits Ponts. Selon plusieurs enquêtes, le harcèlement toucherait 10% des élèves à l'école primaire (entre 6 et 11 ans), 6% des collégiens (jusqu'à 15 ans) et 1,4% des lycéens.