François Hollande sera samedi à Tulle pour présenter ses vœux aux territoires. Tulle, son fief : Il en a été le maire, le président du conseil général et le député. C’est la 19ème fois, que le président se rend en Corrèze depuis son élection à la tête de l’Etat. Un déplacement dans un contexte particulièrement compliqué.
Sa côte de popularité s’effondre de nouveau. Se ressourcer. C’est ce que le président de la République vient chercher ici, sur ses terres corréziennes. Et en ce moment, François Hollande en a besoin. Chahuté, contesté par sa majorité, sans résultat satisfaisant dans sa lutte contre le chômage, qui ne baisse toujours pas, le chef de l’Etat vient de voir sa côte de popularité s’effondrer de nouveau : seulement 23% de bonnes opinions, après la forte hausse qu’il avait connu suite à sa gestion des attentats de Paris.
"Les sondages sont indexés sur la courbe du chômage". L’image protectrice du président souffre de cet interminable débat sur la déchéance de nationalité. A l’Elysée, on ne s’étonne pas de ces mauvaises enquêtes d’opinions. "Les sondages sont indexés sur la courbe du chômage", soutient-on. Il faut donc des résultats économiques et vite, à un an et demi de la présidentielle.
Des résultats que les habitants de Tulle attendent eux-aussi, eux qui avaient voté en 2012 à 75% pour François Hollande. Ils n’hésiteront pas à en parler samedi au président lors de ses habituels bains de foule. C’est d’ailleurs ces échanges que le chef de l’Etat vient aussi chercher en Corrèze, selon ses proches. Un regard critique, mais avec l’indulgence des gens qui le connaissent depuis 40 ans.