François Hollande "ne voulait pas exercer le pouvoir" réellement, et "toutes les qualités" lui ayant permis de le devenir se sont ensuite "retournées contre lui", a estimé dans Le Monde son ex-conseiller Aquilino Morelle, qui publiera le 11 janvier L'Abdication. Et de glisser quelques tacles : "François Hollande est un faux gentil et un vrai méchant".
A ses yeux, "ce sont les Français, par leur défiance massive, qui ont imposé au président d'abdiquer" et la "rupture d'opinion entre Hollande et les Français s'est produite dès la fin de l'année 2012", notamment après "le choix de la résignation" à l'austérité en Europe.
"François Hollande ne voulait pas exercer le pouvoir". "La vérité est simple et cruelle : François Hollande ne voulait pas exercer le pouvoir ; il voulait seulement être président de la République", a taclé Aquilino Morelle, selon lequel "toutes les qualités de l'homme" pour "conquérir le pouvoir, se sont retournées contre lui, une fois à l'Elysée", "intelligence", "habileté", "art de la 'synthèse'". Et de lancer : "Étrange président que cet homme plein de charme et dénué de toute autorité".
Au-delà, ce proche de l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a jugé que "tant que la gauche européenne ne sortira pas de l'européisme et du libéralisme dans lequel elle s'est perdue, les peuples se détourneront d'elle. En particulier en France".
"François Hollande est un faux gentil et un vrai méchant." Aquilino Morelle, également ami de Manuel Valls, avait dû quitter ses fonctions de conseiller politique auprès du président Hollande en avril 2014 après des accusations de conflit d'intérêt avec l'industrie pharmaceutique, finalement classées sans suite.
Il avait également été mis en cause pour avoir fait venir un cireur pour ses chaussures de luxe dans une annexe de l'Elysée. S'il a dit au Monde "regrette(r)", il a déploré que François Hollande "se soit abaissé à utiliser cette faute pour se débarrasser" de lui. "François Hollande est un faux gentil et un vrai méchant".