François Hollande a supprimé dans les premiers mois de son mandat la hausse de TVA décidée par son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Mais aujourd'hui, le chef de l'Etat regrette. Si c'était à refaire, "je ne serais pas allé aussi loin", confie-t-il dans Le stage est fini un ouvrage de Françoise Fressoz, journaliste au Monde, à paraître mercredi chez Albin Michel. Interrogée par Europe 1, Françoise Fressoz indique que le président lui a fait cette déclaration "très spontanément".
"En juillet, je vais le voir et une partie de ma conversation porte sur les impôts. Il reconnaît qu'il a eu la main lourde, et à ce moment-là je lui pose la question : 'et si c'était à refaire ?' C'est très spontanément lui qui me dit : 'j'aurais gardé la TVA décidée par Nicolas Sarkozy. Pas pour alléger les charges sociales des entreprises, je l'aurais gardée pour boucher les trous que Nicolas Sarkozy m'avait laissés dans le budget lorsqu'il est partie'", explique Françoise Fressoz.
"Il continue et il dit : 'j'aurais ensuite évité d'augmenter les impôts comme je l'ai fait dans les lois de finances successives', car pour lui c'est cette accumulation d'impôts qui a vraiment entraîné une overdose", raconte Françoise Fressoz. "C'est vraiment un mea culpa très net", conclut la journaliste.