François Hollande et Donald Trump se sont entretenus vendredi et ont affirmé leur "volonté de travailler en commun", a annoncé l'Elysée. Lors de ce premier échange téléphonique, qui a duré "environ 7-8 minutes" et s'est déroulé "dans de bonnes conditions", le président français et son futur homologue américain ont "évoqué les sujets communs sur lesquels ils sont convenus de travailler pour clarifier les positions : la lutte contre le terrorisme, l'Ukraine, la Syrie, l'Irak et l'accord de Paris" (COP21), a précisé l'entourage du président français. L'Elysée a qualifié l'échange de "direct mais courtois", "très professionnel" et "sérieux".
Un jour symbolique. "Le président de la République a rappelé l'histoire et les valeurs que les deux pays ont en commun ainsi que l'amitié qui lie les deux peuples et les deux pays", a par ailleurs précisé l'Elysée. "C'est aujourd'hui une journée particulière qui marque la fin d'une guerre où nos deux peuples étaient engagés côte-à-côte, qui marque l'amitié ancienne de nos deux peuples... Il faut travailler pour que cela continue", a déclaré François Hollande à Donald Trump, en ce jour du 11 novembre, date de l'armistice de la Première guerre mondiale.
De nombreux dossiers à traiter. Selon des informations d'Europe 1, les deux hommes sont au moins tombés d'accord sur une chose puisque Donald Trump a confirmé au Chef de l'Etat qu'il identifiait les mêmes dossiers sur lesquels clarifier leur position, à savoir la lutte contre le terrorisme, l'Ukraine, la COP 21, et le nucléaire iranien.
"Des relations sur la base de la clarté". Le président français avait indiqué plus tôt vendredi vouloir échanger avec le président élu des Etats-Unis afin de "clarifier des positions" - notamment en matière de politique étrangère - et se "parler franchement" : "Donald Trump vient d'être élu, mon devoir c'est de faire que nous ayons des relations, les meilleures, mais sur la base de la franchise et de la clarté", a-t-il expliqué. L'élection surprise du magnat de l'immobilier mardi avait pourtant laissé François Hollande perplexe : il avait estimé mercredi lors d'une conférence de presse que l'élection de Donald Trump ouvrait une "période d'incertitude". Vendredi, lors de la commémoration du 11-Novembre, le chef de l'Etat a toutefois rappelé que la France et les Etats-Unis cultivaient "une longue amitié".