Au lendemain des mobilisations contre le projet de réforme du droit du travail, qui a réuni entre 224.000 et 500.000 personnes à travers la France, François Hollande est monté au créneau. Le président de la République a exclu tout retrait du texte "qui n'a pas encore été présenté" alors qu'il visitait une entreprise qui fabrique des batteries à Moissy-Cramayel, en Seine-et-Marne. Il a toutefois reconnu qu'il y aurait "forcément" des "corrections à établir".
En plus de refuser de manière pure et simple le retrait de la réforme, le président a déclaré que "le CDI doit être la voie normale pour entrer dans l'entreprise". Ces mots viennent se placer à l'encontre des déclarations de Nathalie Kosciusko-Morizet, un peu plus tôt dans la matinée. La députée LR de l'Essonne, était revenue sur les mobilisations étudiantes contre le projet de réforme du droit du travail et avait expliqué que, plutôt que de "s'évertuer à défendre le sacro-saint CDI", les lycéens, étudiants et autres jeunes actifs feraient mieux de regarder la réalité en face et se concentrer sur l'émergence de l'emploi indépendant ainsi que la "protection sociale" de l'avenir. Car là se trouvent les "vrais combats".