"Cette loi, qui est en débat, y compris dans la rue, elle va passer." François Hollande n'a émis aucun doute, mardi, sur l'avenir de la loi El Khomri. "Je ne céderai pas", a-t-il assuré sur Europe 1. "Trop de gouvernements ont cédé, d'où l'état du pays que j'ai trouvé en 2012, pour que moi-même, dans des circonstances pas faciles, je cède dès lors qu'un compromis a été trouvé."
Coup de force. Selon lui, en effet, la loi Travail a été "discutée, concertée, corrigée, amendée". "Les syndicats réformistes sont derrière ce texte et les socialistes sont une majorité à la voter." Pourtant, l'exécutif n'avait pas l'assurance d'obtenir une majorité à l'Assemblée nationale, et a été contraint de dégainer l'article 49-3 de la Constitution pour faire passer le texte sans vote. Un coup de force qui lui a coûté cher politiquement, entérinant la division de la gauche, mais aussi socialement. Si, dans la rue, la mobilisation contre le projet de loi semble faiblir au fil des manifestations, celles-ci sont toujours émaillées d'incidents et d'actes de violence.