François Hollande est un "obstacle" à une victoire de la gauche en 2017, a estimé vendredi la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, membre de l'aile gauche du PS qui ira "jusqu'au bout de toutes les démarches possibles" pour contraindre le parti à organiser une primaire.
"Nous exigeons la primaire". "Dans la gauche, il est clair que François Hollande est un obstacle aujourd'hui à un rebond de la gauche permettant d'espérer sa victoire, un obstacle à la reconquête des couches populaires que pour une part Marine Le Pen a captées", a déclaré Marie-Noëlle Lienemann sur LCI.
"Bien sûr, comme 85% des Français de gauche, nous souhaitons cette primaire, et par ailleurs nous l'exigeons". "On ira jusqu'au bout de toutes les démarches possibles", a réagi Marie-Noëlle Lienemann, "plus que jamais" candidate à cette hypothétique primaire. "Une chose est certaine, pour un président sortant, un niveau de disqualification comme le sien est très redoutable", a également déclaré la sénatrice de Paris. "La deuxième chose qui m'inquiète, c'est que la part des gens qui se considèrent comme sympathisants socialistes se réduit comme peau de chagrin, ce qui prouve que le quinquennat de François Hollande aura considérablement affaibli le Parti socialiste, en renforçant certes un peu Jean-Luc Mélenchon mais sans renforcer globalement la gauche".
Au programme de ce week-end. Le Conseil national du PS se réunit samedi pour plancher sur la primaire de toute la gauche, avec sur la table plusieurs options, dont la tenue d'une consultation restreinte au PS ou d'un congrès permettant d'en dispenser François Hollande, évoquée cette semaine par le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.