Le président François Hollande a annoncé vendredi sa décision de mettre à disposition des forces irakiennes, dans le cadre de la coalition contre le groupe Etat islamique, "des moyens d'artillerie" qui seront "sur place le mois prochain".
"Le mois prochain". "Ce matin, en conseil de défense, j'ai pris la décision dans le cadre de la coalition anti-Daech de mettre à la disposition des forces irakiennes des moyens d'artillerie. Ils seront sur place le mois prochain", a déclaré François Hollande à l'Elysée, à l'issue d'un quatrième Conseil de défense depuis l'attentat de Nice le 14 juillet, qui a fait 84 morts. L'entourage du président a ensuite donné des précisions : "quelques batteries d'artillerie seront mises à disposition" de l'armée irakienne, "avec évidemment des conseillers, des gens" pour les manier.
Le président a également confirmé le déploiement du Charles de Gaulle : "de même, le porte-avion Charles de Gaulle sera déployé, j'en avais déjà fait l'annonce (...), dans la région à la fin du mois de septembre. Il nous permettra d'intensifier les frappes sur les groupes terroristes en Syrie et en Irak avec nos avions Rafale", a-t-il poursuivi.
"Pas de troupes au sol". "J'ai demandé au ministre de la Défense (Jean-Yves Le Drian) d'informer dès la semaine prochaine le Parlement", a ajouté François Hollande. Une audition conjointe devant la Commission de la Défense de l'Assemblée et du Sénat, du ministre de la Défense est programmée mardi en début d'après-midi. "Il ne s'agit pas de changer la nature de notre intervention, nous soutenons nos alliés en Irak et en Syrie, mais nous ne déployons pas de troupes aux sol", a ajouté François Hollande. "Nous avons des conseils à donner, des formations à livrer, mais ce n'est pas nos soldats qui font la guerre au sol en Syrie et en Irak", a-t-il insisté.