D'un pas calme et solennel, Emmanuel Macron s'est rendu ce samedi au Jardin des Invalides. Accueilli par les représentants du Sénat et de l'Assemblée nationale, ainsi que l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, il est venu présider la cérémonie. Le chef de l'État a salué la "dignité" et l'exigence de "vérité" et "humanité" qui ont marqué les procès des attentats de la décennie passée en France, notamment ceux de Nice et du 13 novembre 2015, lors de cette journée d'hommage aux victimes du terrorisme.
Une triste date d'anniversaire
"Face à la fureur des assassins, nous avons mis au cœur de notre réponse ce que ces idéologues de haine exècrent : l'État de droit, la garantie des libertés, l'apaisement par la force de nos lois", a-t-il déclaré. Cette journée d'hommage aux victimes du terrorisme a une dimension européenne puisqu'elle se tient à la date anniversaire des attentats du 11 mars 2004 à Madrid, qui a fait 191 morts.
Le président a également cité plusieurs procès qui se sont tenus l'année passée, comme ceux en appel de deux complices de l'attentat contre Charlie hebdo, ou de ceux de l'assassinat du policier Xavier Jugelé. "Malgré tous les obstacles, les contraintes, ces procès se sont tenus dans la dignité, avec la plus haute exigence d'humanité et de vérité. Ils ont permis l'éclosion de paroles nécessaires", a dit Emmanuel Macron devant des proches de victimes d'attentats, des ministres, des parlementaires et l'un de ses prédécesseurs, Nicolas Sarkozy.
Un musée-mémorial du terrorisme en 2027
"Le procès du 13 novembre a été par son ampleur, la magnitude de ce qui s'est dit, un moment important pour vous, pour toute la nation", a-t-il ajouté. "Il restera comme un jalon exceptionnel". Emmanuel Macron a indiqué que 23 procès liés à des attentats étaient prévus dans les prochains mois et fait le vœu qu'ils soient "à la hauteur de l'épaisseur des drames".
Le chef de l'État a également rappelé qu'un musée-mémorial du terrorisme ouvrirait ses portes au premier semestre 2027 à Suresnes, près de Paris.