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Gaza : Netanyahu réaffirme auprès de Macron son opposition à la reconnaissance d'un État palestinien

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min

Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, ont eu un entretien téléphonique ce mardi. Le chef de l'État a indiqué avoir plaidé pour la réouverture d'"une perspective de solution politique à deux Etats", tandis que son interlocuteur a réaffirmé son opposition à la reconnaissance d'un État palestinien.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré à Emmanuel Macron mardi, lors d'un entretien téléphonique, que l'établissement d'un Etat palestinien serait "une énorme récompense pour le terrorisme", ont indiqué ses services. Dans un message sur le réseau social X, le chef de l'Etat français a, lui, indiqué avoir plaidé auprès de son interlocuteur pour la réouverture d'"une perspective de solution politique à deux Etats".

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Netanyahu "fermement opposé à la création d'un État palestinien"

Ces derniers jours, Emmanuel Macron a évoqué à plusieurs reprises une possible reconnaissance d'un Etat palestinien par la France en juin. "Au cours de la conversation, le Premier ministre s'est fermement opposé à la création d'un Etat palestinien, affirmant que cela constituerait une énorme récompense pour le terrorisme", a indiqué le bureau de Benjamin Netanyahu dans un communiqué.

"Le Premier ministre a déclaré au président français qu'un Etat palestinien établi à quelques minutes des villes israéliennes deviendrait un bastion du terrorisme iranien", précise le communiqué. Celui-ci note aussi qu'"aucune entité palestinienne" n'a condamné l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre aujourd'hui toujours en cours dans la bande de Gaza.

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Macron à Netanyahu : "le calvaire" des civils de Gaza "doit prendre fin"

Emmanuel Macron a affirmé avoir dit mardi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que "le calvaire" des civils de Gaza devait "prendre fin", appelant à un cessez-le-feu permettant la libération des otages du Hamas et à "l'ouverture de tous les points de passage de l'aide humanitaire".

"Cessez-le-feu, libération de tous les otages, aide humanitaire, puis réouverture enfin d'une perspective de solution politique à deux États. C'est dans ce contexte que j'envisage la Conférence de juin" que la France coprésidera à l'ONU, "en prenant en compte les intérêts de sécurité d'Israël et de tous dans la région", a déclaré le président français sur le réseau X.

Macron pour une "réouverture d'une perspective de solution politique à deux États"

"Cessez-le-feu, libération de tous les otages, aide humanitaire, puis réouverture enfin d'une perspective de solution politique à deux Etats", a pour sa part indiqué Emmanuel Macron, en recensant sur X les priorités de la France.

"C'est dans ce contexte que j'envisage la Conférence de juin" que la France coprésidera à l'ONU avec l'Arabie saoudite, "en prenant en compte les intérêts de sécurité d'Israël et de tous dans la région", a-t-il ajouté. Cette conférence doit "déclencher une série de reconnaissances" d'un Etat palestinien, notamment par la France, tout comme de l'Etat d'Israël par plusieurs pays arabes afin d'engager une dynamique de paix dans la région, avait-il expliqué lundi.

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Sa prise de position en faveur de la reconnaissance d'un Etat palestinien lui a valu de vives critiques d'une partie de la classe politique française et en Israël. Lundi, il s'était aussi entretenu au téléphone avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Près de 150 pays reconnaissent l'Etat palestinien. En mai 2024, l'Irlande, la Norvège et l'Espagne ont franchi le pas, suivis par la Slovénie en juin (voir notre carte ici). La solution à deux Etats reste toutefois rejetée par Benjamin Netanyahu.