Quatre mois jour pour jour après l'attaque du Hamas contre Israël qui a fait plus de 1.160 victimes, le président Emmanuel Macron va rendre un hommage national aux 42 Français qui ont perdu la vie lors de cette attaque sanglante. C'est aux Invalides que doit se tenir cette cérémonie qui débutera à partir de 11h45 en présence de 1.000 personnes et notamment des familles des victimes. Mais c'est surtout la présence de certains élus de la France insoumise qui ferait polémique, alors que leur parti refuse de qualifier le Hamas d'organisation terroriste et que leur participation à cette cérémonie est très mal vue par les proches des victimes.
"Comment vous pouvez imaginer vous rendre à un hommage qui est d'abord pour des Français assassinés, quand les familles elles-mêmes vous demandent de ne pas venir ?", s'est ainsi interrogé Aurore Bergé, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews. Pour rappel, le protocole veut que le président invite à ce type d'événement l'ensemble des forces politiques représentées à l'Assemblée nationale, qui sont ensuite libres de s'y rendre.
"Le risque, c’est que LFI efface l’hommage"
Pour l'ancienne ministre des Solidarités et des Familles dans le gouvernement d'Élisabeth Borne, la présence des élus insoumis serait "de l'indécence, du déshonneur et du cynisme." Elle a aussi tenu à rappeler les prises de positions de la France Insoumise au sujet d'Israël ces quatre derniers mois. "Il faut regarder ce que LFI a dit de manière continue, à savoir refuser de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, pointer Israël avant de pointer la responsabilité de ceux qui ont frappé et qui ont assassiné sauvagement des enfants, des bébés, des femmes, des vieillards".
Mais au micro de Sonia Mabrouk, Aurore Bergé a insisté sur un point : cette journée de commémoration ne doit pas tourner autour de La France insoumise. "Le risque, c'est que LFI efface l'hommage et qu'à la fin, on ne retienne que la polémique de ceux qui sont présents ou pas".
"Parlons de l'hommage, parlons de ces 42 Français qui ont été assassinés", a-t-elle continué. "Parlons de nos trois compatriotes qui sont encore retenus en otage, parlons des centaines de femmes qui ont été mutilées, qui ont été violées, qui ont subi des exactions absolument terribles. Parlons des survivants".