Loi sur les violences sexuelles et sexistes : vers une «formation à la détection des abus sexuels»

La ministre Aurore Bergé a annoncé ce dimanche que le gouvernement allait déposer un amendement à la proposition de loi sur les violences sexuelles et sexistes. Il souhaite ainsi que les professionnels qui exercent au contact d'enfants fassent une "formation obligatoire sur la détection des abus sexuels".
Le gouvernement va déposer un amendement à la proposition de loi sur les violences sexuelles et sexistes pour que les professionnels exerçant au contact d'enfants fassent une "formation obligatoire sur la détection des abus sexuels", a annoncé dimanche la ministre Aurore Bergé.
"Ce qu'on va faire dans le cadre de cette loi, c'est d'imposer une formation obligatoire à tous les professionnels qui sont au contact des enfants, les professionnels de la santé, du médico-social, les enseignants, les animateurs culturels, sportifs, tous les professionnels, sur la détection des abus sexuels", a déclaré sur BFMTV la ministre en charge de la lutte contre les discriminations.
Cet amendement concerne les enseignants, médecins, infirmiers, sages-femmes et le personnel médico-social
"Parce qu'un enfant ne verbalise pas forcément, mais un enfant s'exprime quand même, (...) sur les souffrances qu'il peut subir et envoie des signaux aux adultes que nous, parents, amis, proches, professionnels, on doit savoir décrypter", a-t-elle poursuivi, évoquant "les troubles alimentaires, du comportement", les "troubles du sommeil". Car "si on n'est pas formé pour détecter le plus tôt possible, on n'arrivera pas à endiguer ces violences-là", a-t-elle estimé.
Un amendement en ce sens sera déposé au nom du gouvernement dès lundi pour un examen "au Sénat ce jeudi" a précisé Mme Bergé, "en espérant qu'il soit largement adopté".
Il concernera, "dès la rentrée", tant la formation initiale et que la formation continue, des "enseignants, des médecins, des infirmiers, des sages-femmes, du personnel médico-social", a-t-elle énuméré. "Les violences sexuelles faites aux enfants, c'est un fléau absolu" qui "se passe dans l'intimité des familles", a conclu la ministre.
Mme Bergé qui avait déposé une proposition de loi rejetée à l'Assemblée lorsqu'elle était députée, a en outre réaffirmé vouloir "rendre imprescriptibles les crimes sexuels contre les enfants", une mesure écartée par l'Assemblée nationale. "Je sais qu'à un moment, on y arrivera parce que c'est ce qu'on doit aux enfants", a-t-elle dit.