Quatre mois, jour pour jour, après l'attaque terroriste du Hamas qui a fait 1.200 morts en Israël, Emmanuel Macron présidera ce mercredi une cérémonie d'hommage aux 42 victimes françaises, aux six Français blessés, aux quatre otages libérés et aux trois personnes toujours disparues et présumées otages. 55 familles seront présentes aux Invalides pour assister à l'hommage qui, malgré son caractère solennel, suscite plusieurs polémiques.
Des perturbations redoutées par le Renseignement
La présence des élus LFI aux Invalides ne plaît pas à tous. Manuel Bompard l'a confirmé, malgré la franche opposition des familles de victimes, il y a un malaise à l'Élysée qui invoque le protocole mais appelle "chacun à apprécier l'opportunité de sa présence".
Le Renseignement évoque même le risque de perturbations pendant la cérémonie. La présence de Mathilde Panot et de Danièle Obono suscite notamment de vives tensions. La première avait refusé de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, la seconde en avait fait un "mouvement de résistance".
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Un hommage organisé trop longtemps après l'attaque
Mais au-delà de cette présence qui indispose, les quatre mois qui séparent l'attaque de l'hommage font débat, le délai étant jugé trop long par beaucoup. L'Élysée concède avoir dû arbitrer entre les différentes positions des familles de victimes. La priorité a été donnée aux négociations pour la libération des otages.
Après l'annonce par l'Élysée de l'organisation prochaine d'un "temps mémoriel" pour les victimes françaises des bombardements à Gaza, de nouvelles critiques ont fusé. Un "en même temps" sur l'attaque terroriste du Hamas, jugé malvenu par certains.