Il est "hors de question" d'"entrer" dans un gouvernement qui augmente les impôts ou même de le "soutenir", a assuré le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin mercredi sur France 2. "Augmenter les impôts, c'est la facilité", "je ne participerai pas à un gouvernement qui ne soit pas clair sur la question des impôts", a-t-il ajouté, défendant la position du camp présidentiel sur ce sujet. D'après le ministre de l'Intérieur, l'hypothèse d'une augmentation des impôts a été évoquée à plusieurs reprises par le Premier ministre Michel Barnier.
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"De pures spéculations"
Une version corroborée par un autre interlocuteur récent du chef du gouvernement au sein de l'ex-majorité présidentielle, qui confirme l'avoir entendu évoquer des augmentations d'impôts "sur les hauts revenus". "Des on-dit", a assuré l'entourage de Michel Barnier. "Les rumeurs sur la fiscalité sont de pures spéculations. Le Premier ministre analyse la situation budgétaire et aucune option n'est aujourd'hui arrêtée", insiste-t-on de même source.
Sur France 2, Gérald Darmanin a défendu "sept ans de baisse d'impôts" qui ont selon lui suscité "baisse du chômage" et "attractivité de la France". "Il ne faut absolument pas casser cette machine économique", a martelé l'ancien ministre des Comptes publics. "Nous sommes prêts à entrer dans cette union pour le pays" mais sans "chèque en blanc", a-t-il aussi souligné.
L'ancien Premier ministre Gabriel Attal, chef de file des députés Ensemble pour la République (EPR), a également demandé à Michel Barnier de clarifier sa "ligne politique, notamment sur d'éventuelles hausses d'impôts". Il a dit avoir demandé un nouveau rendez-vous avec lui "pour décider de (leur) participation au gouvernement". Ce rendez-vous devrait avoir lieu mercredi matin.