À Corbeil-Essonnes, où il a visité samedi deux entreprises ayant bénéficié d'aide financière en pleine pandémie, le Premier ministre Jean Castex a appelé à "accélérer le déploiement du plan de relance" pour assurer une croissance "vigoureuse" lors de la reprise. Jean Castex a en particulier choisi de revenir sur le site de X-Fab, entreprise qu'il avait visitée il y a un an "jour pour jour" lors de sa première sortie officielle en tant que Premier ministre. "C'est pour illustrer (...) l'une de nos volontés premières : assurer le suivi de l'exécution de ce qu'on fait", a-t-il expliqué.
"Dans l'accompagnement de la reprise, nous devons être aussi performants que nous l'avons été dans l'accompagnement de la crise", a-t-il encore affirmé, aux côtés d'Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation.
Un plan à 100 milliards d'euros
En septembre dernier, le gouvernement a lancé un plan de relance de cent milliards d'euros. L'usine X-Fab, qui se présente comme l'un des leaders mondiaux des semi-conducteurs, a bénéficié de cinq millions. Samedi, Jean Castex a appelé à "accélérer le déploiement du plan de relance", en l'adaptant aux "réalités économiques qui évoluent".
Depuis un an, "la situation a complètement changé, on n'est plus dans une crise sociale mais industrielle", a abondé Jocelyne Wasselin, directrice générale de X-Fab."On n'a pas assez de capacité aujourd'hui pour faire face à une demande tirée (notamment) par l'électrification des voitures qui va plus vite que prévu", a-t-elle expliqué, relevant notamment la difficulté d'"embaucher des métiers techniques".
"Si l'évolution des métiers ne s'accompagne pas d'un fort effort de formation, on n'atteindra pas la cible", a relevé Jean Castex, assurant que l'une des priorités du gouvernement est de "veiller à ce que la croissance économique soit la plus vigoureuse possible". Objectif : "la souveraineté économique", notamment en mettant "le paquet pour inciter à la relocalisation". Aujourd'hui, "il faut éviter de perdre" des entreprises des secteurs "très impactés par la crise", comme l'industrie, et "très représentés" dans l'Essonne, selon Jean Castex.