Clément Beaune 4:05
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Solène Delinger , modifié à
Clément Beaune était l'invité d'Europe 1 ce mercredi matin. Au micro de Sonia Mabrouk, le ministre délégué chargé de l'Europe a affirmé que Renaissance, le parti présidentiel, ne s'allierait pas au Rassemblement national, dont 89 députés siègeront à l'Assemblée nationale. Pour Clément Beaune, Ensemble ! devra choisir les partis avec lesquels il souhaite s'allier en fonction des proximités idéologiques. 
INTERVIEW

L'union nationale, oui, mais pas avec n'importe quel parti. Invité au micro d'Europe 1 ce mercredi matin, Clément Beaune a rejeté l'idée d'une alliance avec le Rassemblement national suite aux résultats des législatives. Dimanche 19 juin, le Rassemblement national a réalisé une percée inédite à l’Assemblée nationale avec 89 députés élus.

Pas de "socle d'idées communes avec le RN"

Emmanuel Macron a passé la journée de mardi à consulter les responsables politiques des groupes d’opposition à l'Assemblée nationale. Il s'est notamment entretenu avec Marine Le Pen. Et, l'idée d'un "gouvernement d'union nationale" a été évoquée. Mais, pour Clément Beaune, ce gouvernement ne peut être formé qu'avec certains partis politiques, dont le Rassemblement national ne fait pas partie. "Pour moi, avancer ensemble, c'est le faire avec un socle de valeurs communes, un socle de projets communs. Ce n'est pas le grand tout confus. Et je pense qu'avec le Rassemblement national, il n'y a pas ce socle d'idées communes", explique le ministre délégué chargé de l'Europe au micro de Sonia Mabrouk.  

Une proximité avec les socialistes pro-européens et la droite républicaine réformatrice

Clément Beaune souligne la nécessité de faire des choix politiques cohérents car "tout ne se vaut pas". "Je crois que nous n'irons pas chercher un accord politique. Ça a été dit par d'autres que moi. Nous n'irons pas chercher un accord politique avec le Rassemblement national", martèle-t-il. Le ministre délégué chargé de l'Europe rappelle "sa sensibilité issue de la gauche". Pour lui, il sera possible de faire des alliances avec la Nupes et la droite républicaine en vue de réformes économiques. "Ce n'est pas un scoop, il y a plus de proximité avec un élu socialiste pro-européen ou avec quelqu'un qui vient d'une sensibilité proche d'Alain Juppé ou d'Édouard Philippe qu'avec le Rassemblement national", conclut-il.