Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, était l'invité politique de la matinale d'Europe 1 mardi, au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron. 1:09
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Romain David , modifié à
Invité politique d'Europe Matin ce mardi, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a estimé que l'élargissement à de nombreux lieux publics du pass sanitaire était une manière de pousser les Français à se faire vacciner sans avoir à mettre en place une obligation généralisée. Celle-ci n'est toutefois pas totalement exclue. 
INTERVIEW

Emmanuel Macron a annoncé lundi soir la vaccination obligatoire contre le Covid-19 des soignants sous peine de sanctions, mais aussi des professionnels amenés à se retrouver au contact de personnes âgées ou fragiles. En parallèle, l’utilisation du pass sanitaire sera élargie à de nombreux lieux publics à partir du mois d’août, une manière de pousser le reste de la population à se faire vacciner alors que l’épidémie de Covid-19 repart à la hausse sous l’effet du variant Delta. "Il n’y a pas d’obligation vaccinale, il y a une incitation maximale", a tenu à nuancer sur Europe 1 mardi matin Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement.

"On ne peut pas faire peser sur des personnes qui se sont fait vacciner des contraintes liées à une reprise épidémique qui serait le fait de personnes qui ne se sont pas fait vacciner", explique Gabriel Attal. "Avec le risque de la quatrième vague, un variant Delta nettement plus contagieux, on n’a plus vraiment le temps de douter. Il faut y aller !", enjoint-il.

À ce stade néanmoins, le gouvernement n’écarte pas l’idée d'élargir la vaccination obligatoire à l’ensemble de la population, en fonction de l’évolution de l’épidémie. "On ne peut pas exclure à l’avenir un variant encore plus contagieux, il faut laisser des portes ouvertes", plaide notre invité.

"Les employeurs seront chargés du contrôle"

Pour les personnels dont l'obligation sera prochainement effective, de quelle manière seront-ils contrôlés ? "Les employeurs seront chargés du contrôle", explique Gabriel Attal. "Pour ce qui est d’un soignant dans un établissement hospitalier, c’est la direction de l’hôpital qui devra contrôler, pour un professionnel de santé libéral c’est l’ARS et la caisse primaire d’Assurance maladie qui devront faire le contrôle", détaille-t-il.

Preuve que l'allocution d'Emmanuel Macron a eu l'effet escompté : dans la soirée de lundi, quelque 20.000 rendez-vous par minute ont été pris sur la plateforme de réservations Doctolib, qui a enregistré sur l'ensemble de la journée 926.000 rendez-vous pour une première dose, un record.