Éric Ciotti est arrivé à Copenhague pour une visite de 24 heures dans la capitale danoise, ponctuée par un déjeuner avec le ministre de l’Immigration danois, pour tenter de comprendre et de s’inspirer d’un pays qui a pris des mesures drastiques contre l’immigration. L'objectif : tenter de montrer qu’une politique de contrôle de l’immigration est possible en France.
Réformer la Constitution
Le premier préalable pour Éric Ciotti, c’est de réformer la Constitution pour pouvoir faire primer le droit national sur le droit européen, ce dont bénéficie le Danemark depuis 1993. Les Républicains proposent également de faire voter des quotas de titres de séjour chaque année au Parlement. Une mesure pratiquée par les Danois, tout comme la double peine, c’est-à-dire l’expulsion des étrangers ayant commis un crime ou un délit.
Outre le volet répressif, Éric Ciotti s’intéresse à l’intégration. Ainsi au Danemark, la nationalité ne peut être obtenue qu’en justifiant a minima d’une maitrise avancée de la langue.
Le modèle danois ne connaît pas que des réussites
Mais le modèle danois ne connaît pas que des réussites : l’externalisation des demandes d’asile au Rwanda, voulue par Copenhague, est par exemple un échec. Qu’importe, les Républicains proposent d’organiser ces demandes dans les consulats des pays de départ ou à la frontière.
Alors si l’état-major des Républicains est bien conscient que l’histoire et la géographie des deux pays empêchent de calquer un modèle sur l’autre, les résultats obtenus font rêver la droite : entre 2014 et 2019, les demandes d’asiles au Danemark ont chuté de 80%.