Éric Ciotti, président du parti des Républicains, s'envole pour le Danemark ce mardi soir. Il sera en visite pour comprendre le modèle danois en terme d'immigration, lui qui a dévoilé deux propositions de loi de son groupe sur le sujet ce week-end. Mais c'est surtout une mesure, le "opt-out", qui l'inspire. Il permet au pays de s'exonérer d'une grande partie du droit européen en matière de justice.
Une solution pour le parti de Ciotti
Il s'agit d'une exception qui date du rejet du Danemark au traité de Maastricht en 1992. Les Danois revotent l'année suivante, cette fois "pour", mais à condition de bénéficier de quatre dérogations sur la politique migratoire donc, mais aussi sur l'adoption de l'euro ou l'intégration à la politique de défense de l'Union européenne.
Cette dernière option a d'ailleurs été révisée l'an dernier par référendum en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Avec le Danemark, seuls trois pays disposent de telle option la Suède, la Pologne et l'Irlande. Dublin a par exemple décidé de ne jamais intégrer l'espace Schengen. Alors ces options de retrait peuvent être négociés par les États membres lors de la signature des traités.
Raison pour laquelle les Républicains ne voient pas d'autre option que la réforme constitutionnelle pour faire primer sur ces questions, le droit français sur le droit européen. Une exception qui, selon LR, est la condition sine qua none pour que la France retrouve sa souveraineté en matière migratoire.