C’est une histoire qui n’en finit pas, Fabien Roussel et les insoumis s’opposent à nouveau. Depuis les émeutes qui ont secoué la France en juin dernier, le parti de Jean-Luc Mélenchon demande clairement une remise en cause de la police républicaine et des méthodes de maintien de l’ordre. De son coté, Fabien Roussel, lui, dénote à gauche en apportant son soutien aux forces de l’ordre. Le secrétaire national du Parti communiste français affirme qu’il est "urgent de retrouver des forces de sécurité, respectées et appréciées".
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"Il essaie d'exister"
Une fois encore, Fabien Roussel profite d'un sujet de société pour se démarquer du reste de la Nupes. En effet, alors que La France insoumise organise une marche contre les répressions policières, Fabien Roussel demande, lui, plus de policiers dans les quartiers populaires. De quoi agacer son collègue insoumis Matthias Tavel. "Fabien Roussel, il essaie d'exister. Je crois que c'est tout le mal qu'il se donne. Et pour exister, il cherche à se distinguer. Je pense qu'il ferait mieux de se distinguer par la combativité sociale parce que, par exemple, le 23 septembre, dans la marche pour la justice sociale, il y aura la CGT, il y aura la FSU, il y aura Solidaires, mais il n'y aura pas le Parti communiste. C'est quand même invraisemblable", reproche le député.
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Chez les militants insoumis, les propos de Fabien Roussel sont de moins en moins acceptés. Patrick, retraité, désapprouve sa stratégie politique. "Il veut draguer, il pense ramasser les électeurs du Rassemblement national à la marge parce que c'est là-dessus qu'ils jouent leur programme électoral", analyse-t-il. Et Fabien Roussel continue de s'émanciper de la Nupes : ce dimanche, il lancera sa liste autonome pour les élections européennes, dirigé par Léon Deffontaines.