La droite contre-attaque. Après les divisions autour de la réforme des retraites, Les Républicains veulent reprendre le leadership sur un sujet qu'ils maîtrisent : l'immigration. Référendum sur la politique migratoire, rétablissement du délit de séjour clandestin, etc... Ils ont dévoilé dimanche dernier dans Le Journal du Dimanche deux propositions de loi afin de "reprendre le contrôle" sur le sujet, confie le sénateur LR Bruno Retailleau.
Une majorité pas forcément d'accord avec la droite
Le président du parti, Eric Ciotti, s'est également rendu au Danemark, pour observer leur politique migratoire, particulièrement dure et restreinte. "La droite a eu le mérite de faire des propositions", se félicite au micro d'Europe 1, Olivier Véran. "Mais je n'ai pas entendu un membre du gouvernement être d'accord avec ces propositions. Et pour cause, ils ont le mérite de faire des propositions et je pense que c'est bien pour animer le débat qu'ils le fassent. Mais on n'est pas d'accord avec beaucoup des propositions qu'ils font", explique-t-il, soulignant notamment le désaccord qu'il existe sur la question des travailleurs étrangers.
"Mais j'appelle la gauche à ne pas être en dehors du débat", poursuit-il. "La gauche française, la social-démocratie, la gauche de gouvernement, pas La France insoumise puisqu'on sait ce qu'ils en pensent, a des choses à dire sur l'immigration et l'intégration dans notre pays", juge-t-il.
Ne pas rester en dehors du coup
"Pourquoi ? Parce que l'électorat de gauche dans notre pays, il attend des propositions aussi en la matière. Et certaines de ces propositions doivent aller vers une meilleure régulation de l'immigration et une meilleure organisation de l'intégration.
"Elle ne doit pas rester en dehors du coup. Et ailleurs en Europe, la gauche est capable de dire oui, "On saisit le défi que l'immigration de l'intégration et on propose de faire évoluer les règles. Après la droite, elle a des propositions qui sont parfois intéressantes mais qui sont parfois très dures. On ne va pas changer la Constitution à chaque fois qu'on doit faire une loi sur l'immigration. On ne va pas sortir des traités européens et internationaux sur ces questions migratoires", conclut-il.