Immigration : «on s'est installé dans une forme de confort de la régularisation», regrette Patrick Stefanini
Patrick Stefanini, représentant spécial du ministre de l'Intérieur pour les migrations, est l'invité de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, il salue la politique du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et dénonce le système qui s'"est installé dans un confort de régularisation".
Durcir la vis face à l'immigration illégale. Depuis son arrivée à Beauvau, Bruno Retailleau ne cache pas sa volonté de mieux lutter contre l'immigration illégale en France. La semaine dernière, le locataire de la place Beauvau a envoyé une nouvelle circulaire aux préfets, appelant désormais ces derniers à régulariser que de façon "exceptionnelle". Un tournant alors que la circulaire Valls était jusqu'à présent appliquée, elle qui permettait aux sans-papiers de pouvoir être régularisée dans certaines conditions.
Des nouveaux critères
"Il y a jusqu'à présent, chaque année, entre 30.000 et 35.000 régularisations, et ce, depuis des années", constate au micro d'Europe 1 Patrick Stefanini au micro de Sonia Mabrouk. "Donc on s'est installé dans une forme de confort de la régularisation", regrette-t-il, avant d'ajouter : maintenant, "Bruno Retailleau va revenir à la lettre de la loi, à la lettre et à l'esprit de la loi", assure-t-il.
"La circulaire de Bruno Retailleau demande aux préfets de revenir non pas à des régularisations d'habitude, mais à une admission exceptionnelle. Et pour ce faire, elle pose trois critères", assure-t-il, avant de détailler : "Le premier critère classique, c'est qu'il faut ne pas avoir troublé l'ordre public. Deuxième critère et c'est beaucoup plus nouveau pour les candidats à la régularisation : Il faut avoir une bonne pratique du français. Enfin, il faut également adhérer aux valeurs de la République", conclut-il.