Le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a souligné mardi qu'il était "impossible" à Manuel Valls d'avoir à la fois sa carte d'adhérent au PS et de briguer l'investiture En Marche! aux législatives, comme l'ancien Premier ministre l'a annoncé dans la matinée. "Ca c'est impossible", a répondu Jean-Christophe Cambadélis, interrogé à l'entrée du siège du PS à Paris, où se tient un Bureau national sous haute tension dans la matinée.
Rester ou partir. "Il faut faire cela très gentiment et très calmement", a poursuivi le député de Paris. Si ceux qui visent une double appartenance "veulent s'affirmer contre le gouvernement alors qu'il n'est pas encore constitué, qu'ils restent au Parti socialiste. S'ils veulent faire autre chose, qu'ils le disent, mais ça ne représente que 5% du Parti socialiste", a ajouté Jean-Christophe Cambadélis. "Si certains veulent partir ou se singulariser qu'ils le fassent et nous laissent travailler", a-t-il insisté.
Commission des conflits du parti déjà saisie. Mardi matin sur RTL, Manuel Valls a annoncé qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" aux élections législatives et qu'il souhaitait s'inscrire dans le mouvement d'Emmanuel Macron, La République en marche. Début avril, Cambadélis avait haussé le ton en décidant de saisir la Commission des conflits du parti pour étudier le cas des élus apportant leur soutien à un autre candidat à la présidentielle que Benoît Hamon.
Quatre décisions. Il avait aussi présenté aux membres du bureau quatre autres décisions non soumises au vote : la condamnation ferme de ceux qui soutiennent ou rejoignent Emmanuel Macron, le retrait et remplacement des membres du bureau national qui ont pris position en sa faveur, le rappel de l'interdiction de la double appartenance à En marche! et au PS, et enfin le rappel du retrait de l'investiture socialiste à ceux qui ont parrainé En marche! ou adhéré, sous peine d'exclusion s'ils se présentent quand même.