Emmanuel Macron tout en esquive. Le président était en déplacement mardi à Bruxelles, puis à Cherbourg, et à ces occasions, il ne s'est pas attardé à répondre à la polémique du fiasco de l'organisation de la finale de la Ligue des champions au Stade de France samedi soir. Un nouveau visage pour le chef de l'État, qui a préféré balayer le sujet face à un journaliste : "Je ne ferai aucun commentaire sur ce qui relève du gouvernement et ce qui a déjà été instruit." Il renvoie donc la balle à son gouvernement.
C'est une situation extrêmement rare pour Emmanuel Macron. "Président omniprésent" durant son premier quinquennat, répondant à tout sur tout, sans se soucier de ce qui relevait de ses ministres, mais "président quasi absent" en ce début de second mandat.
Le visage du "président nouveau" ?
Rien que le format de la prise de parole à Bruxelles reflète l’embarras du locataire de l’Élysée. Traditionnellement, il tient toujours une conférence de presse à la sortie de chacun des conseils européens, prenant le temps d’expliquer les tenants et les aboutissants des discussions entre États-membres. Un exercice d’autant plus privilégié par Emmanuel Macron depuis que la France occupe la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Mais mardi, il n'en a rien été.
Le président s'est exprimé rapidement, debout, face à une meute de caméras et de micros, juste avant de grimper dans sa voiture. Une manière de se laisser la possibilité de ne pas répondre à une éventuelle question épineuse en prétextant un agenda chargé. Emmanuel Macron promettait le 7 mai dernier le jour de son investiture "un président nouveau", nous y sommes.