Les contrôles aléatoires dans les entreprises vont être, dans les jours à venir, renforcés et multipliés. Une "mesure de fermeté", assume-t-on dans les rangs de Gérald Darmanin. Une position partagée par le ministère du Travail, qui précise même que les premiers contrôles ont déjà révélé des situations indignes, qu'il entend bien faire cesser. Les entreprises concernées seront donc sanctionnées. L'objectif est de "montrer que chacun doit prendre ses responsabilités". En effet, si aucune entreprise n'admet avoir recours à des travailleurs en situation irrégulière, toutes se renvoient la balle.
11% des infractions concernent des emplois d'étrangers sans titre
Plusieurs excuses ressortent régulièrement comme "c'est la faute de l'agence d'intérim ou du sous-traitant", ou encore "on a des soucis pour vérifier les documents administratifs et traquer l'usurpation d'identité". Reste que le phénomène existe, et ce n'est pas nouveau. Selon les derniers chiffres dont Europe 1 dispose, l'infraction d'emplois d'étrangers sans titre est la deuxième relevée dans le champ du travail illégal. Elle représentait 11% de toutes les infractions en 2016. Une réalité confirmée par un grand patron d'un des secteurs concernés comme le bâtiment, la restauration ou encore la propreté. Avec ces contrôles, le gouvernement adresse un signal fort pour freiner cette immigration illégale.