Le compte à rebours est lancé et les entreprises comptent bien peser. Alors que la campagne pour l’élection présidentielle de 2022 bat son plein, l’Institut de l’entreprise présente ce lundi ses 15 propositions pour le prochain quinquennat. Des propositions que le think tank espère retrouver dans les programmes des candidats.
Pour ce faire, 50 chefs d’entreprises, de grands groupes comme de plus petites structures, ont travaillé à l’élaboration d’un programme qui a ensuite été soumis à un panel de 120 Français. Il se divise en 4 grandes thématiques : l’employabilité, les nouvelles organisations et la qualité de vie au travail, la meilleure association des salariés à la réussite économique de l’entreprise et, enfin, la transition énergétique et climatique.
Des sujets très actuels
A l'heure où beaucoup d'entreprises peinent à recruter, le think tank mise beaucoup sur la formation. Labelliser et récompenser financièrement les entreprises qui en proposent beaucoup à leurs salariés par exemple ou encore valoriser, par un indicateur, les formations qui mènent à des métiers en tension.
Autre proposition de l’Institut : rapprocher l'école de l'entreprise. Mais comment ? En obligeant les enseignants à faire des stages en entreprise au cours de leur formation, par exemple, mais aussi en proposant à chaque classe de collèges et de lycées de recevoir régulièrement, dans le cadre des heures dédiées à l'orientation, un témoin du monde professionnel qui pourra expliquer son métier. “Il faut donner de l'inspiration aux jeunes”, explique Paul Allibert, le directeur général de l'Institut de l'entreprise.
Autre sujet très actuel auquel s'attaque le think tank : les nouvelles organisations de travail, notamment depuis le début de la pandémie. Face à la montée en puissance du télétravail, il préconise par exemple de renforcer la formation des managers aux risques psychosociaux mais aussi de définir des garde-fous pour sécuriser les entreprises qui y ont recours. Un nouveau cadre juridique qui pourrait rassurer et convaincre les entreprises réticentes.
Enfin, en matière de pouvoir d'achat, le think tank suggère d'alléger la fiscalité sur l'intéressement et la participation afin d'augmenter la part perçue par les salariés.