Natacha Bouchart, maire LR de Calais, rejoint Emmanuel Macron en vue de l'élection présidentielle, selon les informations du service politique d'Europe 1. Son ancien directeur de cabinet Antoine Diers, a lui choisi de rejoindre Éric Zemmour. Il est désormais le directeur adjoint de la campagne du polémiste d'extrême droite.
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— Louis de Raguenel (@LouisDeRaguenel) February 10, 2022
Confirmant les informations du service politique d'Europe 1, Natacha Bouchart a annoncé son ralliement à Emmanuel Macron dans une interview au Figaro. "Je souhaite qu'Emmanuel Macron soit réélu, j'estime qu'il est le plus en capacité de gagner la prochaine élection présidentielle", a déclaré Mme Bouchart, affirmant vouloir "continuer à travailler avec ce gouvernement".
"J'aborde cette présidentielle sans esprit partisan mais par le biais uniquement de l'intérêt général de Calais, une ville exposée en permanence", a-t-elle ajouté, assurant qu'il ne s'agissait pas d'un "choix contre Valérie Pécresse", la candidate de son parti pour le scrutin d'avril.
Un "soutien" face à la difficulté de la gestion migratoire
"Depuis 2017, on a trouvé une écoute attentive et un soutien de la part du président avec des actes face à la difficulté de la gestion migratoire", a encore justifié Mme Bouchart, maire depuis 2008 de la cité portuaire et proche de Nicolas Sarkozy. "Je peux attester que sur ce plan-là que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a toujours été présent. On a eu les renforts qu'on demandait en septembre. Les démantèlements continuent d'être effectués", a-t-elle vanté.
Ce ralliement est une nouvelle pierre dans le jardin de Mme Pécresse, qui a essuyé mercredi la défection du député et ancien ministre Eric Woerth avant un grand meeting dimanche à Paris. "Ce n'est pas tirer sur une ambulance que de prendre une décision. Je sais que je vais décevoir certaines personnes mais je veux être au clair avec les militants", a expliqué Mme Bouchart.
L'édile a cependant dit espérer ne pas être exclue de son parti, dont elle rappelle être "adhérente depuis 1979". "Je n'ai pas l'intention de rejoindre la République en marche", a-t-elle insisté.