C'est avec près d'un mois de retard sur la date initialement annoncée que La République en marche! a révélé, mardi, une grosse partie de sa liste pour les élections européennes du 26 mai. Emmenés par Nathalie Loiseau, qui quittera mercredi son poste de ministre aux Affaires européennes, les 30 premiers candidats ont été soigneusement choisis pour tenter de conserver un certain équilibre. Si celui entre les hommes et les femmes est rendu obligatoire par la législation, Stéphane Séjourné, ancien conseiller à l'Élysée détaché pour s'occuper de la constitution de cette équipe, a également veillé à respecter des principes d'ouverture à la société civile, ainsi qu'à conserver une certaine diversité politique.
Une parité respectée
Si, en termes de parité, LREM ne fait qu'obéir à la législation, le parti a néanmoins choisi une femme pour conduire sa liste. Ce qui n'est pas un détail : si le mouvement fait élire un nombre impair d'eurodéputés, il y aura donc parmi eux plus de femmes que d'hommes.
Une diversité de partis
"Ni de droite, ni de gauche", LREM se devait de conserver un équilibre politique au sein de ses troupes. Une petite dizaine de candidats sont adhérents du mouvement, mais presque autant (7) n'appartiennent à aucun parti ou n'ont pas révélé publiquement leur appartenance. Une place conséquente (5 personnes) est laissée au MoDem, allié de LREM. Le mouvement Agir, auquel appartiennent des transfuges de LR qui n'ont pas pour autant adhéré à LREM, compte également deux représentants.
Ouverture sur la société civile
Comme pour les législatives de 2017, LREM a voulu présenter des candidatures de personnes issues de la société civile. Une juriste, un exploitant agricole, une navigatrice ou encore deux journalistes sont donc sur cette liste de 30 noms. Par ailleurs, on compte cinq personnalités "hybrides", c'est-à-dire au moins aussi connues pour leurs activités politiques que pour leur carrière dans le civil, ou qui font des allers-retours entre les deux. C'est le cas de la tête de liste, Nathalie Loiseau, diplomate avant de rejoindre le gouvernement, ou de Pascal Canfin, le n°2, ex-ministre de François Hollande devenu président du WWF France dont il vient de démissionner pour se présenter aux européennes.
Un équilibre des territoires
Les années précédentes en France, les partis politiques ne présentaient pas une mais plusieurs listes pour les européennes, chacune correspondant à un territoire. Avec l'introduction d'une liste nationale, LREM a tenté de conserver aussi un équilibre de ce côté. On retrouve notamment deux candidats issus des territoires ultramarins. Mais aussi, et c'est rare, deux personnalités étrangères : Sandro Gozi, ancien homme politique italien, et Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue-chirurgienne grecque.