Une réouverture progressive des restaurants dès le début du déconfinement. C'est l'une des recommandations d’un rapport du groupe Tourisme de l’Assemblée nationale remis lundi matin au ministre de l'Economie Bruno Le Maire et au secrétaire d'Etat Jean Baptiste Lemoyne, signé par 110 députés de la majorité (LREM, Modem, Agir, UDI et apparentés).
Une réouverture par département
Pour ces parlementaires, il n'est pas question de rouvrir terrasses et salles de restaurants partout en même temps : les députés préconisent une réouverture en trois étapes, par département. Ce serait dès le 15 mai pour les départements où la mortalité due au coronavirus est faible, 15 jours plus tard pour ceux où la mortalité est modérée et enfin à partir du 15 juin pour les départements les plus touchés.
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A cela s’ajouteraient des restrictions en termes d’accueil du public : par exemple, un restaurant de 50 couverts devra n’en faire que 30. Sans oublier les gestes barrières, une plus grandes distances entre les tables ainsi que leur désinfection entre les services.
Le gouvernement doit se prononcer fin mai
Avec cette proposition de réouverture rapide, que demande notamment l’opposition de droite, les 110 députés de la majorité signataires de ce rapport veulent aller beaucoup plus vite que le gouvernement, qui a annoncé une décision fin mai pour les restaurants et des bars, afin d'éviter une réouverture "dans la précipitation".
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Une année blanche pour le secteur touristique
Plus globalement, les députés, dont le rapport sera également envoyé à Matignon et à l'Elysée, entendent contribuer au plan tourisme qui sera présenté dans le courant du mois de mai pour le département. Outre la réouverture progressive des restaurants, ils recommandent une année blanche pour le secteur touristique. Il s’agirait de geler tout le passif issu et contracté au cours de cette crise en le garantissant par un fonds de l’Etat dédié, sur une durée qui pourrait être de cinq ans, en proposant à tous les acteurs un moratoire de la dette 2020.
Les parlementaires évoquent aussi la possibilité pour les employeurs de verser la "prime Macron" en chèques vacances, afin de faciliter les départs en France après la crise.