La Défense Hauts-de-Seine 1280 1:10
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Michaël Darmon, édité par Romain David , modifié à
Outre les enjeux financiers, la réunion de ces deux départements pourrait permettre à la majorité de renforcer son implantation locale avant les échéances électorales de la fin du quinquennat.
INFO EUROPE 1

C’est une décision qui pourrait bien changer le paysage politique en Île-de-France. Depuis 2016, les deux départements des Hauts-de-Seine et des Yvelines veulent fusionner. Mais jusqu’à présent, le gouvernement y avait toujours mis son veto. Or, selon des informations d’Europe 1, l’Elysée vient de lever cette interdiction.

Le feu vert a discrètement été donné au printemps par Emmanuel Macron. L'Etat négocie désormais la fusion entre ces deux bastions de droite, les Hauts-de-Seine dirigés par Patrick Devedjian et les Yvelines, par Pierre Bedier, deux figures des Républicains. Il s’agit d’optimiser deux territoires puissants et prospères. A eux deux, ces départements représentent en effet 800 millions d’euros de capacité d’investissement et trois millions d’habitants.

La conquête de l'Île-de-France

Mais pour l’Elysée, le calcul est également politique. Selon la logique de la présidence, 92 + 78 = 25.  25, soit le nombre de députés LREM sur les deux départements. De quoi donner des idées de conquête. Car selon une note qu’Europe 1 a pu consulter, la négociation prend l’allure d’un raid sur la droite régionale, avec un deal à la clé : en échange de cette fusion, des marcheurs seront intégrés dans les listes aux municipales de mars, puis aux départementales de 2021, de manière à créer un tissu d’élus de la majorité, capables de prendre la région Île-de-France en 2021.

Emmanuel Macron semble ainsi vouloir enjamber les municipales et vise déjà les régionales avec une cible : Valérie Pécresse, la présidente LR de la région.