Un coup de pouce. Depuis onze semaines désormais, les manifestations des "gilets jaunes" perturbent la vie des commerces, qu'ils aient été dégradés ou qu'ils aient dû fermer certains samedis. D'après une enquête de la CPME, 34% des dirigeants de petites entreprises ont connu une perte de leur chiffre d'affaires par rapport à l'an dernier. Face à cette situation, Laurent Wauquiez, président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, a décidé d'aider les commerçants impactés dans sa région.
Des prêts à taux zéro. Une enveloppe de huit millions d'euros va ainsi être débloquée pour "les commerçants dont l'activité a chuté de 20 à 70%" depuis mi-décembre. "Deux millions d'aide directe doivent permettre aux commerçants qui ont eu des dégradations de réparer leurs commerces ou de réinvestir sans avoir nécessairement à passer par des avances de fonds aux assurances ou des primes qui augmentent", a expliqué Laurent Wauquiez lundi.
Six autres millions seront consacrés aux problèmes de trésorerie, "avec un fonds de garantie de la région, qui se portera caution, et un système de remboursement de prêt à taux zéro mis en place avec les banques qui voudront bien nous accompagner", a-t-il encore détaillé. "La seule condition que l'on demandera, c'est de produire les accréditations de chiffre d'affaires pour pouvoir montrer la baisse de chiffre. On aidera à partir de 20% de perte", a ajouté le président de la région, qui a par ailleurs "solennellement" demandé "que le gouvernement annonce des annulations de charges sociales et fiscales pour les commerçants pour donner tout de suite de l'oxygène à nos commerces".
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Donner l'exemple. Plusieurs villes de sa région, surtout Saint-Étienne, ont en effet souffert du mouvement des "gilets jaunes". Laurent Wauquiez se pose en défenseur des commerçants : "c'est notre responsabilité", explique son entourage. L'objectif : apparaître comme celui qui répond aux problèmes concrets, tout en espérant que son exemple inspire d'autres patrons de régions. C'est aussi un bon moyen pour le chef des Républicains de se mettre en valeur, alors même que la crise des "gilets jaunes" ne lui profite pas dans l'opinion.