Les journées du patrimoine à l’Élysée, les 19 et 20 septembre prochains, seront placées sous haute surveillance. Les visiteurs pourront visiter le palais présidentiel sur rendez-vous uniquement, après inscription sur le site de Élysée, et surtout, comme l’année dernière, il y aura ce que l'on appelle un "criblage des personnes admises", crise sanitaire oblige mais pas seulement. L’Elysée reste encore discret sur le dispositif qui sera en vigueur, mais selon plusieurs sources à la présidence, il s’agit surtout d’éviter une infiltration de "gilets jaunes" ou d’autres contestataires qui viendraient faire un coup d’éclat sous les ors de la République. Les mesures liées au Covid-19 permettent donc de maintenir une sécurité très renforcée.
Des visiteurs scrutés de près par les renseignements
Seuls 5.000 visiteurs seront admis cette année, au lieu des 20.000 habituels et ils seront au préalable passés au peigne fin par les services de police et de renseignement. Tout profil jugé suspect ne sera pas autorisé à entrer à l’Élysée, ce qui trahit bien la prudence de l’exécutif en cette rentrée sensible.
Le président de la République a fait du patrimoine un sujet hautement politique. La réfection de Notre-Dame de Paris est un sujet suivi de près par Emmanuel Macron. Le général Georgelin qui pilote la reconstruction à son bureau à l’Élysée. Mais le palais abrite aussi la fondation Aliph, qui reconstruit les patrimoines dans les zones de guerre et qui est très présente au Liban en ce moment.
La semaine du patrimoine sera également l’occasion d’un déplacement présidentiel. Le patrimoine est devenu le nouveau domaine réservé du chef de l’Etat, sa chasse gardée pour mettre en avant l’identité de la France.