Dix propositions pour essayer d'être audible sur l'écologie. Mardi soir, les Républicains poursuivent leurs conventions thématiques - en visioconférence en raison de l'épidémie de coronavirus. Après l'immigration et la sécurité la semaine dernière, place aujourd'hui à la lutte contre le réchauffement climatique, un sujet qui n’est clairement pas un marqueur de la droite depuis plusieurs années. Christian Jacob, le président de LR, plaide pour "une écologie du bon sens" et veut que sa formation se démarque d’Emmanuel Macron en la matière. Europe 1 est en mesure de vous dévoiler les propositions qui seront faites par Les Républicains ce soir.
Doubler la part du fret ferroviaire
La droite veut ainsi remplacer les chaudières au fioul par des pompes à chaleur et isoler les passoires énergétiques d'ici 2040, avec un côté "quoi qu'il en coûte" : 239 milliards d'euros en 30 ans à raison de 430.000 logements rénovés par an. LR plaide aussi pour le "zéro gâchis d'énergie" dans les bâtiments du secteur tertiaire, là où chauffage, éclairage et ordinateurs tournent souvent 24 heures sur 24.
Côté transports, le parti veut doubler d'ici 2030 la part du fret ferroviaire (passer de 9 à 18%) et en parallèle multiplier par deux l'utilisation des biocarburants dans le transport routier. En matière d'hydrogène, il s'agit d'aller plus loin qu'Emmanuel Macron et son plan à 7 milliards d'euros. Les Républicains en proposent 11 !
Attachement au nucléaire
La droite, qui n'a pas l'intention de basculer du côté des Verts, en profite aussi pour réaffirmer son attachement au nucléaire, en préconisant la construction de six EPR de deuxième génération, le refus de la fermeture des 14 réacteurs prévue par le gouvernement et l’allongement de la durée de vie des réacteurs à 60 ans. Sous la droite, l'éolien terrestre ferait par ailleurs l'objet d'un moratoire.
Les Républicains recyclent au passage une idée chère à Nicolas Sarkozy : la taxe carbone aux frontières de l'Europe. Dernier volet, qui concerne aussi l'Europe : refuser la mise en concurrence des barrages hydrauliques, réclamée par l'UE, en les déclarant "patrimoine national". Toutes ces idées sont censées nourrir le programme présidentiel pour 2022.