Christian Jacob 2:10
  • Copié
Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Rebondissant sur l'agression de deux policiers dans le Val d'Oise, le président des Républicains Christian Jacob a longuement abordé le problème de l'insécurité jeudi sur Europe 1. Le député LR de Seine-et-Marne a notamment critiqué le laxisme du gouvernement et appelé à l'adoption de mesures judiciaires plus sévères.
INTERVIEW

Interrogé sur l'agression et la blessure par balles de deux policiers la veille à Herblay, dans le Val-d'Oise, le président des Républicains et député LR de Seine-et-Marne, Christian Jacob a critiqué jeudi l'attitude du gouvernement et en particulier de son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en matière de sécurité. "Il y a eu un laxisme, un laisser-faire, un manque de réaction de ce gouvernement. Il n'a pas pris la mesure de l’explosion des agressions", a-t-il notamment déclaré au micro d'Europe 1, jeudi.

Le "manque de réactions" du gouvernement est le leitmotiv de Christian Jacob. Selon lui, la France enregistre "depuis trois ans" une flambée des violences et des agressions "et notamment contre les représentants des forces de l’ordre".

Le député, interrogé sur le volontarisme du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en matière de sécurité, ironise : "J’entends les discours, mais concrètement qu’est ce qui a changé ? Est-ce qu’il y a eu un texte, une mesure ?" Les propositions en la matière au sein de son groupe parlementaire n'ont selon lui pas manqué.

Une plus grande sévérité et des peines planchers

"La France est le deuxième pays de l’Union européenne en nombre d’agressions ramené à la population. En revanche sur le nombre d’individus emprisonnés, on doit être le 18ème", affirme Christian Jacob, explicitant sa solution au problème sécuritaire. "Lorsque nous avons demandé des peines planchers pour condamner avec une grande sévérité les agressions contre les forces de police, est-ce que l’on a entendu le soutien de Gérald Darmanin ? Non, il était aux abonnés absents."

Le député tacle également Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, qui avait évoqué un "sentiment d'insécurité", minimisant selon lui la réalité du phénomène. "On a envie de lui dire 'allez sur le terrain'. La violence explose et on s’enferme dans le discours", a conclu Christian Jacob.