Des communes submergées, des routes emportées et au moins une dizaine de disparus. Plus de 24 heures après les violentes intempéries qui se sont abattues sur les Alpes-Maritimes, les secours peinent à atteindre les villages de montagne touchés par les crues, et désormais privés d’accès, mais aussi d’électricité et d’eau potable. "J’ai déjà engagé la procédure de catastrophe naturelle afin que le Conseil des ministres puisse la déclarer dès mercredi prochain", a fait savoir Jean Castex, le Premier ministre. "Les services de l’Etat seront au rendez-vous, aujourd'hui dans l’urgence, et demain pour l’état de catastrophe naturelle et ce qui se passera auprès des assureurs", a également promis Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, invité dimanche du Grand Rendez-vous sur Europe 1.
Un bilan humain difficile à préciser
"Il y a toujours huit disparus certains, et dix que nous devons confirmer", indique le ministre. "Il est très difficile pour les services de l’Etat de savoir exactement quel est le bilan tant nous avons du mal, parfois, à communiquer avec certains villages." Samedi, il a pu survoler en hélicoptère une partie de la zone sinistrée, et notamment la commune de Saint-Martin-Vésubie, où une soixantaine de bâtiments auraient été emportées par les flots. "Il est tombé sur ce village l’équivalent de 200.000 piscines olympiques en quelques dizaines de minutes", précise Gérald Darmanin.
"Ces catastrophes ont un besoin de réponse de la part de l’Etat", poursuit le locataire de la place Beauvau. Il assure par ailleurs que toutes les dispositions nécessaires avaient été prises à l’annonce de la perturbation climatique qui s’est abattue sur le Sud-Est en fin de semaine. "48 heures avant, le préfet des Alpes-Maritimes a fait son travail. Il a annoncé à la population de ce qui allait se passer, nous avons fermé les écoles ce qui nous a sans doute permis d’avoir un bilan moins important", souligne Gérald Darmanin.