Le collectif pro-palestinien Cheikh Yassine, "directement impliqué" dans l'assassinat sauvage d'un enseignant selon Emmanuel Macron, sera dissous en Conseil des ministres mercredi, a annoncé mardi le chef de l'Etat. "Des décisions de ce type à l'encontre d'associations, de groupements d'individus, suivront dans les prochains jours et les prochaines semaines", a ajouté Emmanuel Macron lors d'une courte allocution à la préfecture de Bobigny.
Un collectif fondé par un militant islamiste radical
Le collectif Cheikh Yassine - du nom du fondateur du Hamas tué par l'armée israélienne en 2004 - a été créé par Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste radical actuellement en garde à vue dans l'enquête sur l'attentat de vendredi. Abdelhakim Sefrioui avait notamment diffusé il y a quelques jours sur Youtube une vidéo dans laquelle il dénonçait le professeur assassiné, qualifié de "voyou". L'exécutif avait déjà annoncé sa volonté de dissoudre plusieurs associations, au premier rang desquelles le Comité contre l'islamophobie en France (CCIF) et BarakaCity, deux organisations de défense et d'aide des musulmans.
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Les actes contre l'islam radical "s'intensifieront"
Par ailleurs, Emmanuel Macron a également promis que les actes contre l'islam radical "s'intensifieront" : "Il ne s'agit pas de faire de nouvelles déclarations (...) ce sont des actes qui sont attendues par nos concitoyens. Ces actes s'intensifieront", a-t-il lancé aux côtés du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, alors qu'une vaste opération policière est lancée depuis lundi contre la mouvance islamiste.