Plus les bombardements s'intensifient sur Gaza, plus les manifestations dites pro-palestiennes se multiplient en Europe et singulièrement en France. Alors que le tribunal administratif avait validé samedi l'interdiction préfectorale d'une manifestation à Paris en soutien au peuple palestinien, invoquant "la gravité de risques de troubles à l'ordre public", des milliers de personnes se sont rassemblées, montrant ainsi "la faiblesse de l'autorité de l'État", selon Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale, invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi.
"Le gouvernement est incapable de tenir la rue"
"Si on ne sait pas interdire une manifestation, alors on la laisse se tenir. Le gouvernement se montre incapable et ce n'est pas une nouveauté, il est incapable de tenir la rue, d'assurer l'autorité de l'État, on l'a vu lors des émeutes et on le voit au quotidien. Gérald Darmanin n'en est pas capable, le refuse et préfère finalement laisser la rue aux mains de ceux qui crient à quelques centaines de mètres du Bataclan 'Allah akbar' quelques jours après l'assassinat du professeur Bernard", a déclaré le député Rassemblement national du Nord.
"Ce sont des complices de ces mouvements terroristes"
Au micro d'Europe 1-CNews, Sébastien Chenu est revenu sur les propos du député de la Nupes Thomas Portes qui a dénoncé lors de cette manifestation "le terrorisme d'État d'Israël". Un mot qu'il n'emploie pas pour qualifier les actes du Hamas. "Ce sont des complices de ces mouvements terroristes, ce sont des serpillières du Hamas, ils le sont de façon passive en refusant de qualifier le Hamas de terroriste et en chargeant Israël, ils ajoutent de l'huile sur le feu", a-t-il affirmé.
"En ayant ce genre de propos, en nous démontrant qu'ils sont complices, ils ne sont que les éléments d'une même chaîne [...] ces propos ne sont pas des égarements, ils savent très bien ce qu'est le Hamas et quand ils refusent de dire que c'est une organisation terroriste, ils savent ce qu'ils font", a assuré le député RN du Nord. Pour le vice-président de l'Assemblée nationale, il existe "dans notre pays des complices et des complaisants".