À quelques semaines du premier tour des législatives 2024, la recomposition politique est en cours. À gauche, le mot d'ordre est union. Ce jeudi, les principaux partis de gauche comme La France insoumise, le parti communiste, Europe Écologie les Verts et le parti socialiste, ont trouvé un accord commun pour les prochaines élections législatives anticipées. Mais de l'autre côté du spectre politique, la dissolution de l'Assemblée nationale sonne comme le coup de grâce.
"J'avais ouvert la voix en 2017"
Alors que le Rassemblement national domine les sondages, du côté des Républicains, l'heure est au déchirement. En début de semaine, le patron des LR Eric Ciotti a appelé son parti à trouver un accord avec le Rassemblement national, provoquant la colère des cadres du parti. Pourtant, cette décision est la plus sage selon le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan. "Je suis heureux aujourd'hui parce que c'est ce que j'attendais depuis tant d'années", explique-t-il au micro de Romain Desarbres.
L'ancien candidat à la présidentielle appelle depuis plusieurs années à l'union des droites, des Républicains au Rassemblement national, en passant par Debout La France. "J'avais ouvert la voix en 2017", poursuit-il, "en appellant à voter Marine Le Pen au deuxième tour". "Imaginez le temps qu'il a fallu pour qu'enfin la clarification apparaisse. Et la clarification, c'est la démocratie. Enfin, LR sort de l'ambiguïté et je dis bravo Eric Ciotti. Je le soutiens de tout mon cœur car je sais ce qu'il vit en ce moment", assure Nicolas Dupont-Aignan.
Enfin il y a la possibilité de reconstruire la France
"Je l'ai vécu à une époque et ce que je veux dire aux Français, c'est qu'au-delà des clapotis politiciens, c'est une recomposition historique qui va permettre de voter en connaissance de cause. Ce sera fini les votes où les Français votaient pour LR et ils faisaient une politique de gauche. C'est fini le vote où ils votaient pour un socialiste qui faisait une politique de je ne sais pas quoi. Là, c'est clair, il y a trois blocs", conclut-il.
"Enfin, il y a la possibilité de reconstruire la France", se félicite-t-il avec la déclaration d'Eric Ciotti, mettant en garde contre une possible victoire de l'extrême-gauche le 7 juin prochain.