La journée de mobilisation contre la réforme des retraites bat son plein. À Marseille, le cortège s'étend à perte de vue et défile dans le calme. Pour l'instant, aucun chiffre n'a été communiqué sur le nombre de manifestants dans la deuxième ville de France.
"Bientôt la retraite, ça sera pour l'État"
Le rejet de la réforme est total parmi les manifestants : "Je travaille à 40 mètres de haut sur des poutres, je marche sur des poutres. Je ne vais pas pouvoir faire ça très longtemps, ce n'est pas possible. J'ai déjà du mal à travailler. L'année dernière, j'ai fait un infarctus. Je n'ai pas envie de mourir au travail", explique un électricien au micro d'Europe 1.
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"Il ne me restait plus que cinq ans. Là, on m'en rajoute encore. Bientôt la retraite, ça sera pour l'État ! J'aurais cotisé toute ma vie pour l'État mais moi je n'en profiterai jamais", poursuit-il.
"Pourquoi faire ? Travailler et mourir ?"
Des manifestants de tous âges ont pu croiser des étudiants et des retraités solidaires, à l'image de Fabienne : "Ça me touche énormément. Comment ne peut-on pas être touché ? Je suis à la retraite et j'ai du temps donc je vais manifester par solidarité pour les autres."
"Il y a des gens qui meurent avant la retraite. À 62 ans, ils sont épuisés et ils meurent. Ils ont travaillé toute leur vie. Pourquoi faire ? Travailler et mourir ? Travailler, consommer et mourir ? Non !", détaille-t-elle des larmes dans la voix. Des politiques ont également manifester à l'instar de Benoît Payan, maire divers gauche de Marseille et l'ancien député local Jean-Luc Mélenchon.